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FX.co ★ EUR/USD : Allemagne, Trump et l'Indice de Confiance des Consommateurs

EUR/USD : Allemagne, Trump et l'Indice de Confiance des Consommateurs

La paire EUR/USD continue de s'échanger dans une fourchette de prix étroite, montrant une dynamique mitigée. Les traders restent prudents en raison d'un calendrier économique presque vide. Les rapports macroéconomiques les plus importants seront publiés dans la seconde moitié de la semaine. Nous verrons la deuxième estimation de la croissance du PIB des États-Unis pour le quatrième trimestre jeudi, et vendredi, l'indice PCE de base sera publié. L'indice de confiance des consommateurs américains a été publié mardi, ce dont nous allons discuter.

EUR/USD : Allemagne, Trump et l'Indice de Confiance des Consommateurs

Actuellement, Donald Trump et l'Allemagne sont sous les feux des projecteurs. Tandis que le président américain se prépare à imposer des tarifs sur toutes les importations en provenance du Canada et du Mexique, l'Allemagne travaille à former une coalition dirigeante suite aux récentes élections au Bundestag. Bien qu'aucun événement sensationnel n'ait encore émergé, les traders restent attentifs à l'évolution du cycle des nouvelles, car ces événements pourraient avoir un impact sur les marchés par la suite.

En Allemagne, les résultats des élections étaient prévisibles. Le vainqueur des élections anticipées au Bundestag, le leader de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) Friedrich Merz, a exclu toute collaboration avec le parti d'extrême droite "Alternative pour l'Allemagne" (AfD). À la place, une coalition avec le Parti social-démocrate (SPD) sera formée. Bien que l’AfD ait obtenu la deuxième place et doublé son résultat électoral de 2021 (devenant la force dominante dans l’ex-Allemagne de l’Est), elle restera dans l'opposition. Des alliances de circonstance avec le Parti de gauche peuvent permettre à l'extrême droite de bloquer certaines questions, comme les amendements à la Constitution ; toutefois, la CDU/CSU et le SPD domineront en fin de compte le processus décisionnel. Bien que la montée de l’AfD soit un signal inquiétant, la coalition CDU/CSU et SPD est un résultat acceptable pour l'euro.

Le moteur principal du marché reste Donald Trump. Lundi, il a choqué les marchés en confirmant que les tarifs sur le Canada et le Mexique seront imposés comme prévu. Ces tarifs de 25 % sur tous les biens canadiens et mexicains avaient été annoncés début février après les négociations de Trump avec le Premier ministre canadien Trudeau et la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum. Suite à ces discussions, Trump avait reporté les tarifs au 4 mars en échange d'engagements de la part du Canada et du Mexique. Le Canada a accepté de classer les cartels de la drogue comme des organisations terroristes et de nommer un responsable pour les combattre. La présidente mexicaine a également décidé de reporter l’introduction des tarifs. Sheinbaum s'est engagée à déployer 10 000 soldats à la frontière américaine pour aider à prévenir le trafic de drogues.

Cependant, malgré ces mesures, l'administration Trump reste peu convaincue et n'a pas annulé les tarifs, qui totalisent près de 920 milliards de dollars. Bien que Trump n'ait pas précisé de nouveau délai, il a laissé entendre que les efforts actuels du Canada et du Mexique sont insuffisants. En conséquence, même si une autre prolongation de mars est accordée, cela ne générera pas le même optimisme que le report de février.

Entre-temps, des rapports ont fait surface mardi indiquant que l'administration Trump exerce une pression sur ses principaux alliés pour imposer des restrictions plus sévères à l'industrie chinoise de la fabrication de puces. Selon Bloomberg, les responsables de la Maison Blanche ont récemment discuté d'une interdiction des ingénieurs d'ASML Holding NV et de Tokyo Electron Ltd de l'entretien des équipements de production de puces en Chine. Trump prévoit également de resserrer prochainement les restrictions sur l'industrie des semi-conducteurs en Chine.

En raison de l'aversion au risque, le dollar américain reste stable, bien que des données macroéconomiques contradictoires empêchent les haussiers du dollar de dominer le couple EUR/USD. L'indice de confiance des consommateurs du Conference Board américain est tombé en territoire négatif, chutant à 98,3, son plus bas niveau depuis juin 2024, alors que les analystes s'attendaient à une baisse plus légère à 102,7. Cela marque le quatrième déclin mensuel consécutif. Le résultat de février est le plus faible depuis juin 2024.

À l'inverse, l'Indice manufacturier de la Fed de Richmond est sorti positif, augmentant à 6 points, son premier mouvement en dehors du territoire négatif depuis octobre 2023. Cependant, en tant qu'indicateur macroéconomique secondaire, il a apporté peu de soutien aux haussiers du dollar.

Les perspectives pour l'EUR/USD restent incertaines. Ni les séances haussières, ni les replis baissiers ne sont convaincants pour le moment. Le contexte fondamental est mixte : d'un côté, un sentiment d'aversion au risque soutient le dollar, tandis que de l'autre, des rapports macroéconomiques américains faibles, y compris des ventes au détail décevantes de janvier, limitent sa vigueur.

Il est donc conseillé d'adopter pour le moment une position attentiste sur la paire. Pour qu'une cassure haussière se produise, les acheteurs de l'EUR/USD doivent se consolider au-dessus du niveau de résistance de 1,0550, qui constitue la limite supérieure du nuage Kumo sur l'échelle de temps quotidienne (D1). Si cela se produit, l'indicateur Ichimoku générera un signal haussier de "Parade of Lines".

En revanche, l'élan baissier ne deviendra pertinent que si la paire tombe en dessous de 1,0440, qui est la ligne inférieure des Bandes de Bollinger et correspond à la limite supérieure du nuage Kumo sur l'échelle de temps de 4 heures (H4).

*L'analyse de marché présentée est de nature informative et n'est pas une incitation à effectuer une transaction
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