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FX.co ★ La politique ne sera pas la chute de l'euro

La politique ne sera pas la chute de l'euro

Sur les marchés financiers, tout est pris en compte — même lorsque les données sont rares, les investisseurs se tournent vers les résultats des grandes entreprises comme indicateurs. Dans ce contexte, les perspectives optimistes partagées par General Electric, Philip Morris et Coca-Cola résonnent davantage que les récentes préoccupations sur le marché du travail américain. Pour ces fabricants, le verre est à moitié plein, ce qui remet en question la probabilité de fortes baisses de taux de la Fed et soutient la position des baissiers sur l'EUR/USD.

Beaucoup citent la dégradation de la notation S&P Global de la France et la bataille budgétaire imminente entre le Premier ministre Sébastien Lecornu et le parlement français comme les principales raisons de la faiblesse de l'euro. Cependant, l'indice CAC 40 atteignant un niveau record et les écarts stables entre les rendements des obligations gouvernementales françaises et allemandes suggèrent que le risque politique a déjà été intégré dans les prix des actifs.

Performance du CAC 40 vs. Dégradation de Notation

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La perspective d'une dégradation par S&P Global avait été largement discutée à l'avance, tout comme la prochaine révision de Moody's prévue pour le 24 octobre. En théorie, les dégradations devraient entraîner des ventes forcées par les fonds d'investissement ayant des mandats stricts. En réalité, beaucoup de ces fonds renoncent à ces restrictions pour conserver des actifs qu'ils jugent encore précieux. La faiblesse de l'euro est clairement poussée par des facteurs extérieurs à la politique intérieure française.

En effet, la proposition initiale de Lecornu visant à réduire le déficit budgétaire de 5,4 % du PIB à 4,7 % pourrait avoir du mal à obtenir du soutien au parlement. Cependant, le premier ministre conserve une certaine flexibilité — il a auparavant suggéré un chiffre légèrement inférieur à 5 %, tandis que S&P Global a mentionné 5,3 %. Ce niveau pourrait obtenir l'approbation des élus de gauche comme de droite.

La véritable dynamique baissière du rapport EUR/USD est alimentée par les solides résultats du troisième trimestre des entreprises américaines et la diminution des espoirs de paix en Ukraine. Une déclaration de Donald Trump concernant une éventuelle rencontre avec le président russe en Hongrie a brièvement dopé l'euro au milieu de spéculations sur un accord de paix. Trump a exprimé son intention forte de rechercher une résolution, mais Moscou a répondu par un signal clair qu'elle n'était pas prête à négocier la fin du conflit. Si les pourparlers de paix avaient montré un réel espoir, une réduction du risque géopolitique aurait soutenu les monnaies de la zone euro.

Dynamique des notations de crédit de la France

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Le Kremlin exige des concessions territoriales qu'il ne peut actuellement pas capturer, tandis que Kyiv semble prêt à geler le conflit le long des lignes de front actuelles. Le fossé entre les deux parties reste vaste, il est donc peu probable qu'une avancée se produise lors d'un sommet Trump-Russie. L'euro reste sous pression, tandis que les résultats d'entreprise positifs aux États-Unis encouragent les baissiers de l'EUR/USD.

Techniquement, le graphique quotidien de l'EUR/USD montre un rejet des niveaux de résistance dynamiques représentés par des moyennes mobiles clés. Cela augmente la probabilité d'une phase corrective se formant contre la tendance haussière à long terme prédominante. Les positions courtes initiées depuis la région de 1,1640 sont justifiées et pourraient être renforcées si le support à 1,1600 est cassé.

*L'analyse de marché présentée est de nature informative et n'est pas une incitation à effectuer une transaction
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